2007-10-06

L'éloignement des étrangers, côté préfecture

Il ne s'agit pas de droit, mais du témoignage (anonyme) d'un agent de préfecture publié par Rue89: Expulsions: le témoignage du malaise dans les préfectures. Un aperçu, évidemment subjectif, de l'amont et de l'aval des décisions dont ont à connaître les tribunaux administratifs.

Mise à jour 2007-10-23 : dans la même veine, deux articles de "20 minutes" sur l'éloignement des étrangers :
- Leur quotidien, expulser des clandestins
- Ce n'est pas pire que de se faire caillasser

1 commentaire:

Anonyme a dit…

- 25.000 éloignements par an pour 500.000 clandestins : il ne s'agit pas d'un problème arithmétique (20 ans pour éloigner les clandestins), mais d'abord d'un problème politique (quel message est adressé aux candidats à l'immigration clandestine).

- On peut s'interroger sur la pertinence d'allouer beaucoup de moyens policiers et juridictionnels à l'éloignement d'étrangers dont la seule faute est l'irrégularité de l'entrée et du séjour, en lieu et place de leurs autres missions. Cependant, renoncer à l'éloignement qui sanctionne l'irrégularité du séjour n'est envisageable, sauf à ruiner des finances publiques déjà lourdement déficitaires, qu'en autorisant les étrangers à travailler (ce qui est proscrit dans de nombreux cas afin de protéger l'emploi des Français et de ne pas créer d'incitation à l'immigration) et en liant les prestations sociales à des cotisations (couverture par des assurances souscrites par les bénéficiaires) et non à l'impôt (couverture universelle). C'est-à-dire passer d'un système socialo-protectionniste (frontières fermées, et prestations déconnectées des contributions) à un système libéral (frontières ouvertes, et assurance volontaire). C'est un choix de société. Mais les partisans de l'abandon de l'éloignement des sans-papiers sont-ils prêts à assumer ce choix ?